Pour et avec l’Humanité : l’heure est à l’action

Editorial

Au moment où grandit le mouvement social, où les citoyens exigent le retour de leur souveraineté politique, où la jeunesse se lève, affirmant  : «  On vaut mieux que çà  !  »

Au moment des premiers reculs du pouvoir, du bras de fer entre forces de progrès et soutiens du Medef, d’une finance immorale, d’un monde toujours plus inégalitaire.

Au moment où seul le quotidien l’Humanité s’engage à fond, témoignant chaque jour de l’utilité d’un journal ancré dans les luttes sociales et politiques, promoteur des valeurs de solidarité, donnant confiance et espoir au peuple.

Ainsi, des milliers de numéros spéciaux décryptant la loi travail de régression sociale sont déjà diffusés. Partout les militants s’emparent des arguments développés pour nourrir leur combat.

C’est à ce moment que son indépendance et son existence sont compromises, que l’Etat laisse le journal de Jean Jaurès s’enfoncer dans la difficulté.

Alors que comme l’écrit Claude Baudry le 11 avril, «  Aujourd’hui ce sont les milliardaires qui vous informent  », puisque ceux-ci ont mis la main sur la presque totalité de l’information, les partisans de la transformation sociale, dans la diversité de leurs engagements, ne peuvent se priver d’une voix si précieuse  : l’Humanité, l’Humanité Dimanche et l’Humanité.fr.

Artistes, écrivains, chercheurs, hommes politiques, responsables syndicaux et associatifs de vastes horizons manifestent leur soutien et refusent que tous les médias deviennent, selon l’expression de Victor Hugo, «  libres de droits, esclaves de fait  ».

Artistes, écrivains, chercheurs, hommes politiques, responsables syndicaux et associatifs de vastes horizons manifestent leur soutien et refusent que tous les médias deviennent, selon l’expression de  Victor Hugo, "libres de  droits, esclaves de  fait" .

Pierre Laurent appelle à la lecture et à la diffusion, des syndicats CGT se voient proposer l’abonnement collectif. Au Conseil de Paris, un vœu est adopté sur proposition du Groupe communiste Front de gauche pour la présence du titre dans toutes les médiathèques. Des préconisations à généraliser d’urgence. Les lecteurs se mobilisent en apportant, une fois encore, des centaines de milliers d’euros au journal, lui permettant de passer les échéances.

Patrick Le Hyaric et la direction du journal impriment une tonalité lucide et combative à la campagne «  Printemps de l’Humanité  ». Journalistes et personnels des services, en dépit des difficiles conditions de travail, font le maximum pour publier et diffuser des journaux de qualité. Les «  Agoras  » rencontrent le succès.

Après la réussite de son assemblée générale du 12 mars et du débat qui a suivi, la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité intensifie ses activités :

– dynamisation des comités en régions tels Café-Huma  de Nantes, La Rochelle et Bagnolet, Isère et Normandie.

Création de nouveaux comités à Saint-Brieuc, en Lorraine et à Paris-Sud,

– engagement du réseau militant pour vendre l’Humanité dans les manifestations, rassemblements et «  Nuits debout  »,

– réalisation de nombreux «  abonnements découverte  » selon la nouvelle formule,

– recherche de candidats pour devenir «  abonneur militant  », en réalisant des abonnements  tout en disposant d’un complément de rémunération,

– préparation de la Fête de l’Humanité, et vente de son bon de soutien début mai.

Plus indispensable que jamais, l’Humanité est en danger. Que chacun d’entre nous prenne toute initiative pour sa sauvegarde et son développement !

Nicolas Devers-Dreyfus