Mobilisation générale pour l’Humanité
La vie de l'association
Lundi 14
MARS 2016
MARS 2016
Assemblée générale de la Société des lectrices et des lecteurs de l’Humanité, le 12 mars 2016 à Paris
Au lendemain de « L’alerte » lancée par Patrick Le Hyaric, les militants et militantes de l’association ont répondu présent(e)s. 85 participant(e)s avec 302 pouvoirs le matin et 150 personnes au débat de l’après-midi. L’appel pour un Printemps de l’Humanité a été reçu cinq sur cinq. Forte de son bilan, la S2LH se donne l’ambition d’aller de l’avant pour que vivent l’Humanité, son indépendance et le pluralisme de la presse.
Henri Malberg : La période est stimulante, le mouvement social est de retour ; on gamberge sur l’argent, le pouvoir, le travail... Quand je vois ce que le journal a fait sur le projet de loi travail, je regarde l’Huma avec fierté. Maintenant, il faut changer d’échelle pour organiser la rencontre des milliers de gens qui cherchent des réponses. Il y a un espace pour gagner les lecteurs.
Nicolas Devers-Dreyfus : Comment faire le lien entre le mouvement social et le débouché politique ? L’Humanité, son contenu, sa présence y contribue. L’heure est à la mobilisation et je suis sûr que les lecteurs et lectrices mettrons toutes leurs forces pour que vivent l’Humanité, le pluralisme et la démocratie. En France, ce sont les milliardaires qui possèdent l’essentiel de la presse d’information. Ils poussent à la résignation, ils défendent leurs propres affaires et cherchent à régenter la vie politique. Le géant Google veut organiser toute l’information à l’échelle du monde. Dans ce contexte, l’Etat « ne prête qu’aux riches ».
Avec le Printemps de l’Humanité l’association doit desserrer l’étau qui nous étrangle. Notre équipe est dynamique et nous allons la rajeunir et aller vers la parité. Nous continuons la création de comités locaux. Un groupe d’abonneurs militants se met en place. Pour démultiplier la présence de notre presse dans les manifestations, congrès, fêtes, un réseau militant se constitue. Pour compléter notre communication avec notre bulletin, nous avons maintenant une page Faceboock et un site Internet. Le Printemps pour l’Humanité est lancé.
Miguel Fortea : Nous avons été surpris par la colère des salariés d’Air France. Le journal l’Humanité est le seul a avoir apporté un soutien aux luttes avec un éclairage sur le fond au-delà du déchaînement médiatique sur les « chemises déchirées ». Le plus important c’est que le journal arde son indépendance.
Julie Morel : Ma participation à cette assemblée est une première. Je me sens bien, comme à la maison, avec des gens qui partagent les mêmes valeurs et ambitions. L’Huma est le seul quotidien à mettre en lumière les motivations profondes des luttes des salariés. Chez Air France, ça fait du bien d’avoir un journal à ses côtés.
Alain Bernier : Le journal est utile pour mener la bataille sur le code du travail. C’est un espace de liberté. Je ressens chaque jour le besoin de ce « souffle » pour notre activité syndicale.
Véronique Christol : Sur Rouen nous avons créé une association des lecteurs avec une présence sur les grands rendez-vous, les fêtes et événements qui se déroulent en Normandie.
Raymond Combaz : Dans le Rhône nous nous efforçons de faire connaître le journal en expliquant la mainmise de la finance sur l’information. Une association en faveur de la Palestine utilise très régulièrement les articles de notre journal. Il est apprécié au-delà des adhérents du PCF. Nous voulons multiplier les initiatives de diffusion.
Thomas Lermusiaux : Roissy est un des plus grands pôles de salariés de France. L’Humanité et l’Humanité Dimanche se complètent. Nous finançons régulièrement des diffusions du journal sur le site en fonction de l’actualité. Des salariés sont fiers qu’un journal parle d’eux. L’HD est un magazine agréable qui peut toucher un public très large. Il reste des efforts à déployer pour inciter les plus militants à lire le quotidien. Parfois internet ou Faceboock cassent la nécessité de la mise en commun des réflexions.
Bruno Lantéri : Faceboock n’est pas une fin en soi et n’a pas pour ambition de remplacer l’Huma. C’est un outil « fermé », c’est-à-dire qu’il a tendance à s’adresser à un réseau de proches. En revanche, on peut s’en servir pour faire du teasing (ou aguichage en bon français), pour faire connaître (ou rappeler) ce qui s’écrit dans l’Huma ou permettre, à des personnes qui ne le lisent pas ou peu, de découvrir que l’information y est différente.
Jessica Dulauroy : Nous avons crée un Café-Huma à La Rochelle. C’est un outil pour comprendre la société. Outil de lutte pour changer la société face au fatalisme. Nous nous sommes installés dans un bar « alternatif » qui nous a accueillis tout naturellement, à côté de l’université. Nous avons eu deux débats, un avec Nicolas sur la presse et un autre sur la COP 21 avec Gérard Le Puill. Le prochain thème portera sur la loi travail. Nous cherchons à faire intervenir des journalistes de l’Humanité. Je relève aussi un problème, il est parfois difficile de concilier vie militante et personnelle avec le temps de lecture nécessaire...
Paul Recoursé : J’éprouve une jubilation à lire les pages littéraires de l’Huma. Nous sommes en réseau à Saint-Brieuc, en Bretagne. Nous nous sommes réunis avec Nicolas à quinze personnes car nous ne pouvons pas accepter de voir l’Huma disparaître. Nous avons diffusé soixante Huma à des jeunes qui se sont précipités dessus. Nous continuerons de nous adresser à la jeunesse.
Bernard Sigg : Pour accrocher les lecteurs, il faut que les grandes questions soulevées par l’Humanité soient suivies dans la durée, je pense par exemple à la Grèce ou à l’affaire Air France.
Alain Crouzet : On vend l’Huma au métro Pasteur dans le 15e arrondissement. Cela permet des contacts et des débats. Par exemple une étudiante de Sciences Po a découvert que les communistes luttaient contre le projet El Komri. La présence de l’Huma dans les manifs est indispensable.
Olivier Christol : Oui la lecture est parfois difficile. Mais il faut élargir le champ de diffusion en direction des militants politiques et syndicaux pour préserver l’un des seuls vecteurs qui agit pour la transformation sociale.
Corine Zadigue : Je suis une nouvelle lectrice de l’Humanité. Serait-il possible d’avoir des formules d’abonnement plus souples pour les « petits porte-monnaie » ?
Jacques Davaine : Je suis un diffuseur de longue date, mais je vois que nos enfants lisent autre choses (Médiapart par exemple). Les questions de citoyenneté sont essentielles alors que les notions droite/gauche sont un peu archaïques. Après l’abandon de l’« organe central du PCF » il convient de faire un pas de plus pour rassembler contre le libéralisme, être plus ouvert encore, sans rien renier.
Jean-Louis Michniak : J’habite Colombes et je suis un lecteur assidu et un militant d’Attac. Attention à la présentation des faits car on ne montre que ce qui ne va pas, que les difficultés. Il faut également tourner notre journal vers la citoyenneté.
Guy Bourdiaux : Il faut gagner la bataille pour la revalorisation de l’aide de l’Etat à la presse. Mais il faut surtout veiller à la diffusion avec les comités de diffusion. Je m’attache à vendre le journal dans les manifs et en Seine-et-Marne, avec de très bons résultats.
Jean Livonnet : Depuis plusieurs années la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité est présente à la fête de Bretagne. Nous avons ouvert le stand à des jeunes avec la récupération de 24 adresses e-mail. La lecture électronique est maintenant un fait installé chez les jeunes, voire les moins jeunes. On doit en tenir compte. Il faut également mettre en place l’idée des abonneurs militants.
Nicolas Devers-Dreyfus : Comment faire le lien entre le mouvement social et le débouché politique ? L’Humanité, son contenu, sa présence y contribue. L’heure est à la mobilisation et je suis sûr que les lecteurs et lectrices mettrons toutes leurs forces pour que vivent l’Humanité, le pluralisme et la démocratie. En France, ce sont les milliardaires qui possèdent l’essentiel de la presse d’information. Ils poussent à la résignation, ils défendent leurs propres affaires et cherchent à régenter la vie politique. Le géant Google veut organiser toute l’information à l’échelle du monde. Dans ce contexte, l’Etat « ne prête qu’aux riches ».
Avec le Printemps de l’Humanité l’association doit desserrer l’étau qui nous étrangle. Notre équipe est dynamique et nous allons la rajeunir et aller vers la parité. Nous continuons la création de comités locaux. Un groupe d’abonneurs militants se met en place. Pour démultiplier la présence de notre presse dans les manifestations, congrès, fêtes, un réseau militant se constitue. Pour compléter notre communication avec notre bulletin, nous avons maintenant une page Faceboock et un site Internet. Le Printemps pour l’Humanité est lancé.
Miguel Fortea : Nous avons été surpris par la colère des salariés d’Air France. Le journal l’Humanité est le seul a avoir apporté un soutien aux luttes avec un éclairage sur le fond au-delà du déchaînement médiatique sur les « chemises déchirées ». Le plus important c’est que le journal arde son indépendance.
Julie Morel : Ma participation à cette assemblée est une première. Je me sens bien, comme à la maison, avec des gens qui partagent les mêmes valeurs et ambitions. L’Huma est le seul quotidien à mettre en lumière les motivations profondes des luttes des salariés. Chez Air France, ça fait du bien d’avoir un journal à ses côtés.
Alain Bernier : Le journal est utile pour mener la bataille sur le code du travail. C’est un espace de liberté. Je ressens chaque jour le besoin de ce « souffle » pour notre activité syndicale.
Véronique Christol : Sur Rouen nous avons créé une association des lecteurs avec une présence sur les grands rendez-vous, les fêtes et événements qui se déroulent en Normandie.
Raymond Combaz : Dans le Rhône nous nous efforçons de faire connaître le journal en expliquant la mainmise de la finance sur l’information. Une association en faveur de la Palestine utilise très régulièrement les articles de notre journal. Il est apprécié au-delà des adhérents du PCF. Nous voulons multiplier les initiatives de diffusion.
Thomas Lermusiaux : Roissy est un des plus grands pôles de salariés de France. L’Humanité et l’Humanité Dimanche se complètent. Nous finançons régulièrement des diffusions du journal sur le site en fonction de l’actualité. Des salariés sont fiers qu’un journal parle d’eux. L’HD est un magazine agréable qui peut toucher un public très large. Il reste des efforts à déployer pour inciter les plus militants à lire le quotidien. Parfois internet ou Faceboock cassent la nécessité de la mise en commun des réflexions.
Bruno Lantéri : Faceboock n’est pas une fin en soi et n’a pas pour ambition de remplacer l’Huma. C’est un outil « fermé », c’est-à-dire qu’il a tendance à s’adresser à un réseau de proches. En revanche, on peut s’en servir pour faire du teasing (ou aguichage en bon français), pour faire connaître (ou rappeler) ce qui s’écrit dans l’Huma ou permettre, à des personnes qui ne le lisent pas ou peu, de découvrir que l’information y est différente.
Jessica Dulauroy : Nous avons crée un Café-Huma à La Rochelle. C’est un outil pour comprendre la société. Outil de lutte pour changer la société face au fatalisme. Nous nous sommes installés dans un bar « alternatif » qui nous a accueillis tout naturellement, à côté de l’université. Nous avons eu deux débats, un avec Nicolas sur la presse et un autre sur la COP 21 avec Gérard Le Puill. Le prochain thème portera sur la loi travail. Nous cherchons à faire intervenir des journalistes de l’Humanité. Je relève aussi un problème, il est parfois difficile de concilier vie militante et personnelle avec le temps de lecture nécessaire...
Paul Recoursé : J’éprouve une jubilation à lire les pages littéraires de l’Huma. Nous sommes en réseau à Saint-Brieuc, en Bretagne. Nous nous sommes réunis avec Nicolas à quinze personnes car nous ne pouvons pas accepter de voir l’Huma disparaître. Nous avons diffusé soixante Huma à des jeunes qui se sont précipités dessus. Nous continuerons de nous adresser à la jeunesse.
Bernard Sigg : Pour accrocher les lecteurs, il faut que les grandes questions soulevées par l’Humanité soient suivies dans la durée, je pense par exemple à la Grèce ou à l’affaire Air France.
Alain Crouzet : On vend l’Huma au métro Pasteur dans le 15e arrondissement. Cela permet des contacts et des débats. Par exemple une étudiante de Sciences Po a découvert que les communistes luttaient contre le projet El Komri. La présence de l’Huma dans les manifs est indispensable.
Olivier Christol : Oui la lecture est parfois difficile. Mais il faut élargir le champ de diffusion en direction des militants politiques et syndicaux pour préserver l’un des seuls vecteurs qui agit pour la transformation sociale.
Corine Zadigue : Je suis une nouvelle lectrice de l’Humanité. Serait-il possible d’avoir des formules d’abonnement plus souples pour les « petits porte-monnaie » ?
Jacques Davaine : Je suis un diffuseur de longue date, mais je vois que nos enfants lisent autre choses (Médiapart par exemple). Les questions de citoyenneté sont essentielles alors que les notions droite/gauche sont un peu archaïques. Après l’abandon de l’« organe central du PCF » il convient de faire un pas de plus pour rassembler contre le libéralisme, être plus ouvert encore, sans rien renier.
Jean-Louis Michniak : J’habite Colombes et je suis un lecteur assidu et un militant d’Attac. Attention à la présentation des faits car on ne montre que ce qui ne va pas, que les difficultés. Il faut également tourner notre journal vers la citoyenneté.
Guy Bourdiaux : Il faut gagner la bataille pour la revalorisation de l’aide de l’Etat à la presse. Mais il faut surtout veiller à la diffusion avec les comités de diffusion. Je m’attache à vendre le journal dans les manifs et en Seine-et-Marne, avec de très bons résultats.
Jean Livonnet : Depuis plusieurs années la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité est présente à la fête de Bretagne. Nous avons ouvert le stand à des jeunes avec la récupération de 24 adresses e-mail. La lecture électronique est maintenant un fait installé chez les jeunes, voire les moins jeunes. On doit en tenir compte. Il faut également mettre en place l’idée des abonneurs militants.