La presse est-elle encore libre ?
Livres et publications Et aussi...SEPTEMBRE 2017
LES GRANDS DÉBATS DE LA FÊTE DE L'HUMANITÉ
animé par Caroline Constant, retranscrit par Pierre Chaillan. (Photo Jean-Emmanuel Ducoin, Aude Lancelin et la journaliste de l'Humanité Caroline Constant. Crédit : Magali Bragard.)
Samedi 16 septembre, au Village du livre, la rencontre sur la liberté de la presse a réuni quatre journalistes : Aude Lancelin, auteure de Le Monde libre (LLL), prix Renaudot, Jean-Emmanuel Ducoin, rédacteur en chef de l’Humanité et écrivain, Laurent Mauduit, journaliste à Mediapart, et Jean-François Téaldi, ancien journaliste de l’audiovisuel public et syndicaliste.
La liberté de la presse, on ne cesse de l’évoquer, de la brandir même. Mais où en est-elle ? Certes, en France on a le droit de tout dire, à condition évidemment de ne pas dépasser les limites du racisme et de la xénophobie, de ne pas véhiculer ou relayer les appels à la haine et à la violence, ou encore d’éviter la diffamation. Pourtant, force est de constater aujourd’hui que la presse va mal.
Boudée par les lecteurs, étranglée économiquement, elle attise les appétits de grands groupes privés qui la rachètent non par esprit de mécénat, mais pour peser dans le débat public et museler les consciences. Les journalistes, de moins en moins nombreux dans les rédactions, voient leur charge s’alourdir, leurs conditions d’embauche se précariser et de travail se détériorer.
Ce contexte met à mal la liberté de la presse. La liberté d’opinion et d’expression, base de la démocratie, est menacée. Le nombre de titres permettant l’expression d’une pluralité de points de vue diminue. Et même lorsque différents titres existent, encore faut-il qu’ils puissent travailler en toute indépendance.
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