Mohand Saïd Lechani, un jaurésien dans l’Algérie coloniale
Et aussi...OCTOBRE 2017
HISTOIRE
Figure singulière du mouvement ouvrier en Algérie, Mohand Saïd Lechani fut l’un de ces instituteurs « indigènes » animés par la passion du progrès. Réformiste, féministe, pionnier des pédagogies nouvelles, il traversa le XXe siècle avec pour seul horizon l’émancipation de tous.
Il y a cent ans, un jeune berger des montagnes de Kabylie, devenu instituteur, embrassait l’idéal socialiste. Dans cette Algérie coloniale marquée par l’exclusion sociale et politique des indigènes, la lecture des articles de Jean Jaurès dans l’Humanité provoqua chez Mohand Saïd Lechani une révolution intérieure. La découverte des idées de progrès, de liberté, de justice sociale le poussa dès lors à s’engager, à la SFIO et à la Ligue des droits de l’homme.
Né en 1893 à Aït Halli, dans l’actuelle commune d’Irjen, accrochée au massif du Djurdjura, Mohand Lechani est une figure singulière du mouvement ouvrier en Algérie. Sans doute son engagement s’est-il forgé, à l’orée du XXe siècle, dans le traumatisme encore à vif de la conquête coloniale et de la féroce répression qui répondit à l’insurrection de 1871.
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Et aussi, Du bon usage de la pédagogie, de Mohand Saïd Lechani, aux éditions Les Chemins qui montent www.editionslcqm.com