Assemblée générale du 4 décembre 2021 : intervention d’Hervé Bramy, président de la SL2H
L'association dans les régions La vie de l'association Et aussi...FÉVRIER 2022
Bonjour à toutes et tous et un grand merci pour votre présence à notre assemblée générale (rappel des règles de protections contre le Covid-19).
Nous tenons cette réunion après un important changement de direction à la tête du groupe l'Humanité. Comme vous le savez, Patrick Le Hyaric a souhaité réduire son activité et décidé de céder sa place de directeur. Le Conseil de surveillance, sur sa proposition, à élu Fabien Gay avec qui nous aurons le plaisir de dialoguer cet après-midi.
Chers lectrices et lecteurs, malgré la soudaine et forte reprise de la pandémie — sous influence du variant Delta et la détection du nouvel Omicron — nous avons décidé de maintenir cette assemblée générale pour quatre raisons.
– Premièrement, parce que notre dernière assemblée date de juin 2019. L’année 2020 aura été une année blanche. Nous devons impérativement, d’un point de vue institutionnel, actualiser la vie de notre association. Nous devrons élire un nouveau conseil d’administration, son bureau et procéder à l’élection du président. Nous vous proposons également de reconduire le comité de parrainage que nous n’avons pas eu le temps de faire vivre au regard du contexte sanitaire.
– Nous avons besoin ensemble de prendre le pouls de la situation de la presse d’opinion et indépendante en général et, en particulier, de notre journal, dans le contexte actuel de la société. C’est la seconde raison.
– Troisièmement, nous devons prendre de nouvelles décisions pour contribuer à la promotion et au développement de la lecture de l’Humanité quotidienne, de l’Humanité dimanche et de leur version numérique, l’Humanité.fr.
Dans un premier temps, nous dresserons le bilan de notre activité depuis la dernière assemblée générale puis, au cours de la journée, nous examinerons comment développer de nouvelles activités. Je rappelle que la S2LH est actionnaire du journal et siège à ce titre au Conseil de surveillance et à l’Assemblée des actionnaires du groupe. Pour une part, nous représentons les lectrices et les lecteurs auprès des instances du journal comme de la Direction de la diffusion, dont Cathy Bruno-Capvert, ici présente, à la charge depuis quelques semaines. C’est avec plaisir que nous lui donnerons la parole afin qu’elle puisse avec Anthony Daguet, nouveau secrétaire général du journal, nous présenter ses missions de relations aux lecteurs.
L'Humanité dans le contexte de pandémie
Nous entretenons une relation de coopération très soutenue afin de résoudre les problèmes auxquels vous pouvez parfois être confrontés. Les informations qu’ils vous fourniront seront de nature à comprendre les difficultés et modalités auxquels ils doivent faire face pour rendre le meilleur service. Durant cette période, nous ne sommes néanmoins pas restés immobiles. Nous avons changé le logo de l’association afin de rendre plus visible l’investissement militant des lectrices et des lecteurs de l’Humanité.
Vous trouverez dans vos pochettes le recensement des initiatives publiques, connues à ce jour, auxquelles des membres du national ou de comités locaux ont participé. Elles sont nombreuses dans le contexte actuel, tant mieux ! Nous comptabilisons sur ces trois années un apport financier d’un peu plus de 99 000 euros à l’Humanité. Nous nous étions engagés à rassembler les adhérents·e·s et nos contacts au sein de comités locaux afin de rompre l’isolement de nos 10 000 contacts et 3 000 adhérent·e·s.
Nous avons progressé mais nous avons été freinés par la pandémie. Les propositions d’actions que nous soumettrons à votre approbation cet après-midi devraient nous permettre d’accélérer le mouvement en ce sens. C’est aussi dans cet esprit que nous avions commencé à organiser des rencontres en direct avec la rédaction du journal via Facebook que nous avons dû interrompre durant les confinements. Il s’agissait de nouer un dialogue en direct que nous voudrions bien reprendre. Visiblement tout indique que nous devons et devrons, encore pendant un certain temps, vivre avec les variants du coronavirus. La meilleure protection face au virus reste en débat dans la société. La vaccination, fruits de nombreuses recherches publiques puis privées représente, avec ses contraintes, le meilleur rempart pour l’instant.
Cependant, regardons les choses en face, tant que tous les habitants ne seront pas vaccinés nous courrons le risque de rebondissements dramatiques. De plus, nous ne savons encore rien de l’efficacité des vaccins au regard du nouveau variant. On ne connaît pas non plus l’étendue de sa réelle nocivité. Avec l’Humanité, qui est partenaire de la campagne « Pas de profits sur la pandémie », nous considérons comme urgente la levée temporaire des brevets des vaccins détenus par les multinationales pharmaceutiques, comme le demandent l’Inde et l’Afrique du Sud. En effet, l’immunité mondiale repose sur la mise à disposition des techniques de fabrication de ces vaccins par des entreprises implantées dans les pays en développement.
Alors que les incertitudes sanitaires, sociales et écologiques occupent largement nos imaginaires convenons toutefois que la vie continue. En effet, la vie sociale et économique se poursuit. Les difficultés de la presse persistent. Comme lectrices et lecteurs, je vous propose que nous ne soyons pas absents des débats comme de la recherche d’alternatives au système actuel. Car comme lectrices et lecteurs de l’Humanité nous ne voulons pas subir les événements. En ce sens, la lecture de l’Humanité est un outil utile à la construction de notre libre arbitre. Un point d’appui à nos volontés transformatrices afin de maintenir vivant l’ambition d’une société du bien vivre pour toutes et tous. C’est l’attitude égoïste des pays riches, incapables de résoudre les crises qui relancent le questionnement sur le sens de nos vies, des sociétés. En cela, nous nous inscrivons dans la pensée de Jean Jaurès, le fondateur de notre journal. Il indiquait le 30 juillet 1903, à Albi : « Le courage c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. »
S'informer avec une information de qualité
Sans prétention surestimée, nous sommes les continuateurs de sa pensée. Le journal d’aujourd’hui prolonge les combats de son fondateur. La dernière raison réside dans le fait que nous saluons les vingt ans de la création de notre association. Les trois initiateurs fondateurs de la S2LH, Jean-Marie Baty, Jean-François Marx et Jean-Raymond Pacouret, ont livré dans notre lettre leurs souvenirs de cette époque, les raisons de leur engagement. Nous voulons fraternellement les saluer et les remercier pour leur engagement toujours aussi utile vingt ans après. Nous avons été empêchés de donner à cet événement toute son ampleur.
Toutefois, il nous reste une initiative à organiser. Le 15 janvier nous sommes convenus de convier avec la rédaction une vingtaine de jeunes à découvrir et à réagir, en avant-première, aux nouvelles formules de l’Humanité quotidienne et de l’Humanité dimanche. Cette rencontre s’organisera en présence de nos membres fondateurs. Bien entendu, si dans vos comités vous connaissez un ou deux jeunes susceptibles d’être intéressés, faites-le nous savoir à l’issue de la matinée. Je voudrais, à ce moment, salué la mémoire de Daniel Légerot. Sa disparition soudaine nous a affectés profondément car Daniel a voué sa vie sociale et professionnelle au Livre parisien au sein du monde de l’édition de la communication écrite et de son syndicat, la CGT affilié à la FILPAC.
Ouvrier du Livre parisien ses engagements de classe le conduisent à faire de l’Humanité son journal de référence parce qu’il défend la classe ouvrière. Plus tard, il deviendra président de l’Institut CGT de l’histoire sociale du Livre parisien. Membre du Conseil d’administration de la Société des lectrices et des lecteurs de l’Humanité il a contribué, de par son expertise et ses initiatives, au rapport de force nécessaire pour préserver l’existence d’une presse d’information générale — dont l’Humanité — indépendante des grands groupes financiers et industriels. Nous garderons de Daniel le souvenir de ses engagements.
La situation dans la presse et à l'Humanité
Quelques mots sur la situation de la presse et des médias en général Nous célébrons les 140 ans de la loi sur la liberté de la presse. Ce texte demeure au fondement de notre République et de notre démocratie. La promesse d’assurer « la libre communication des pensées et des opinions » doit être, plus que jamais, défendue car elle concourt, encore et toujours, à l’exercice de la citoyenneté. Cependant, c’est une loi malmenée actuellement. Le gouvernement tente d’en réduire la portée. Vouloir extraire de ce texte les dispositions de lutte contre « l’injure et la diffamation » pour les transférer dans le cadre pénal aurait pour conséquence majeure de faire sauter le garde-fou permettant aux journalistes de préserver leurs sources avec le risque patent d’être confrontés à des comparutions immédiates.
Il en est tout autant des récentes lois de « sécurité globale » ou celle « confortant le respect des principes de la République », sans compter les entraves au travail des journalistes au nom de la protection des policiers... N’oublions pas également, la loi sur les « secrets des affaires » qui place les dirigeants d'entreprise hors d’atteinte des enquêtes des journalistes sur les ventes d’armes, l’évasion fiscale, etc. Nous devons faire front et résister à toutes ces tentatives de réduire la démocratie déjà bien malade.
D’un autre côté, Zemmour, candidat à l’élection présidentielle, actuellement en perte de vitesse, symbolise à lui seul les enjeux de concentration de la presse, notamment ceux du milliardaire Vincent Bolloré. L’empire industriel et médiatique de Bolloré c’est : Dailymotion, les journaux Capital, Gala, Voici, l’agence Havas, les chaînes de TV Canal+, Cnews, C8, les éditions de livres Editis avec notamment les éditions Plon.... la radio Europe 1 détenue jusqu’à présent par Lagardère comme le Journal du dimanche d’ailleurs... Un monopole médiatique qui permet à Bolloré d’être en contact, chaque mois, avec 42 millions de Français. Certes Zemmour n’est plus le commentateur quotidien de CNews. Il n’a pas besoin de cela pour déverser sa haine sur les étrangers ou vouloir imposer des prénoms français aux enfants. Bolloré a construit un groupe de média à son image.
Les chaînes de télévision doivent ressembler à son propriétaire. Il bâtit un monopole médiatique d’opinion : la sienne basée sur le populisme de comptoir d’un Hanouna ou d’un Pascal Praud, une télévision qui s’oppose aux élites (gilets jaunes). En bref, Bolloré distille sa conception de la société patriarcale, chrétienne et conservatrice qui est la sienne… Le primat des émotions sur les logiques rationnelles est très dangereux pour la démocratie. Cela conforte l’irruption d’attitudes citoyennes de colère sans lendemain sauf à créer la brèche d’un chaos dans laquelle les idées les plus réactionnaires, voire fascistes, peuvent se déployer.
Une information gangrénée par des groupes industriels
Comme le rappelait Patrick Le Hyaric il y a quelque temps : « La multiplication des chaînes privées d’information en continu fait planer l’illusion d’un épanouissement de la liberté d’informer. En réalité, un système clos se met en place, avec les mêmes intervenants s’échinant à formuler, avec les mêmes intervenants, des réponses de droite à des questions de droite, tout en faisant la part belle à l’extrême droite. » C’est ce que conforte Fabien Gay, le directeur de l’Humanité dans un de ses récents éditoriaux de l’Humanité dimanche : « Au lieu de suivre un modèle de concentration désastreux pour la qualité de l’information et du travail des journalistes, le gouvernement s’honorerait à défendre un écosystème médiatique riche de sa diversité, de l’indépendance de ses acteurs, vecteur d’un pluralisme consubstantiel à la vitalité démocratique. »
Oui, avec la réduction du nombre de journalistes, de journaux régionaux et nationaux, le pluralisme est gangrené par des groupes industriels dirigés par des milliardaires au service de leurs intérêts. Le pluralisme n’est pas mort mais considérablement affaibli. Nous ne voulons pas être en situation de donner raison au démographe Alfred Saury qui citait cette boutade : « La liberté de la presse est entière ; il suffit d’avoir les milliards nécessaires ». Dans notre plan de travail nous pourrions convenir de soutenir toute initiative législative contre les concentrations capitalistes dans la presse car comme le déclare Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco : « La liberté de la presse est un bien commun à protéger. »
Cette guerre idéologique à laquelle se livrent les requins de l’industrie pour défendre, quoi qu’il en coûte, le capitalisme se fixe aussi pour objectif de détruire tout projet de transformation progressiste de la société. Le contrepoison à cette offensive politique et idéologique c’est le développement d’une presse libre, indépendante, d’information générale et progressiste, au sein de laquelle figure, en bonne place, l’Humanité. Un appel de rédactions de journaux indépendants a été rédigé en ce sens. Il indique « une information libre et pluraliste est la condition de la démocratie [...] Elle est menacée par une concentration sans précédent des grands médias aux mains d’une petite dizaine de grandes fortunes qui recherchent ainsi protection et influence et, trop souvent, imposent leur agenda idéologique ». Il poursuit par cet autre constat que nous partageons : « L’information libre et pluraliste est aussi mise en danger par un système d’aides publiques […] accaparées par dix grands groupes principaux bénéficiaires de cette manne financière. Cette distorsion de concurrence menace directement le pluralisme. »
C’est dans cette perspective que nous pourrions convenir de la rédaction d’une motion pour nos 20 ans. En plaçant au cœur de notre activité l’indépendance et la promotion de nos titres (HQ, HD, numérique, La Terre, Taf, les livres des éditions de l’Humanité, l’événement annuel et populaire que constitue la Fête de l’Humanité, etc.) nous réaffirmerions que nos journaux restent des atouts irremplaçables pour accompagner les militants communistes de gauche et écologistes, les militants syndicaux, les salariés comme les retraités, les acteurs et actrices du monde de la culture et associatifs dans la mise à disposition d’informations, de repères que l’on ne trouve nulle part ailleurs et d’un décryptage original des événements au service des luttes et des rassemblements pour la transformation sociale et écologique.
Informer, malgré les difficultés
Je veux souligner l’important travail réalisé par la rédaction de nos titres et toutes les équipes de l’Humanité dans des conditions extrêmement difficiles dues à la pandémie et à la réduction de personnels conséquente au plan de redressement du groupe. La rédaction des trois titres est donc regroupée pour faire face à la charge du travail. Réunie au sein d’une seule direction de la rédaction animée par Maud Vergnol et Sébastien Crépel, qui nous rejoindra dans l’après-midi. Soulignons que durant toute la période des confinements les titres ont paru chaque jour. Il peut arriver que nous portions un regard critique sur le contenu d’un article.
Cependant cela ne remet pas en cause la ligne rédactionnelle générale. Journal communiste, l’Humanité s’évertue à mettre en valeur les contradictions du système capitaliste. Il défend les acquis du mouvement progressiste, donne à voir et à comprendre les luttes sociales, pour l’égalité, les luttes pour la démocratie et les libertés, les actions pour obtenir une transition écologique, montre la richesse et les interrogations de la création artistique, les luttes mondiales pour la liberté et la paix. L’humanité reste le journal des sans voix, des salarié·e·s confronté·e·s à l’exploitation, le journal des débats qui confronte les points de vue progressistes différents, ouvre ses pages aux acteurs du monde de la culture, aux représentants des peuples en lutte dans leurs pays ou qui émigrent pour fuir la guerre, la misère, les événements climatiques… Bref un journal plein d’humanité au service d’utopies réalistes.
Cela ne plaît pas à tout le monde. Si bien que le royaume du Maroc, comme vous le savez, a espionné le téléphone de plusieurs personnalités françaises, dont celui de Rosa Moussaoui, grande reporter à l’Humanité, pour ses reportages sur les opposants au régime ou sur les Sahraouis, qui revendiquent la souveraineté de leur territoire. La soirée de dénonciation de l’utilisation du logiciel Pegasus conçu par Israël a été riche d’enseignements et de solidarité pour dénoncer les manœuvres du royaume. Notre solidarité à Rosa et aux journalistes espionnés leur est acquise. Nous ne céderons pas aux pressions de qui que cela soit... même d’un roi.
J’ajouterai, en deux mots, la pression des grands groupes du numérique américains qui spolie le travail des journalistes et accaparent l’essentiel des recettes publicitaires au détriment de la presse indépendante. L’exigence du paiement de l’amende de 500 millions demandée par l’Europe doit être payée sans assurance, pour autant, que les journalistes s’y retrouvent en termes d’indemnisation. La situation du groupe l’Humanité — je ne veux pas trop en dire sur ce sujet car nous aurons un moment d’échange avec Fabien Gay tout à l’heure.
Quelques éléments d'information essentiels
– Les résultats de l’année 2020 pour l’Humanité ont été impactés par la pandémie qui a réduit les ventes chez les marchands de journaux, produit des bouleversements parmi les abonnés et un recul important des recettes publicitaires et événementielles.
– Le résultat d’exploitation pour cette même année est positif à 733 000 euros. Le résultat net est positif à 3 134 000 euros.
– Comme vous le savez le fond L’Humanité en partage, que nous avons contribué à créer avec la première mise de fonds de 15 000 euros, est dédié à répondre à la demande du tribunal de commerce de diversifier le capital du journal. L’objectif fixé d’atteindre 2 millions d'euros de fonds propres supplémentaires pourrait être acquis par ce fonds de dotation. Aujourd’hui l’Humanité a levé 704 000 euros avec 529 souscripteurs qui deviendront « amis-souscripteurs » (ces chiffres datent un peu excusez-moi pour cette imprécision). Cependant le Conseil de surveillance de juillet 2021 a pris la décision de faire entrer le fond au capital du journal. Nous sommes donc sur la voie de la garantie de l’indépendance du groupe dans les deux années à venir, conformément à la demande du tribunal.
– L’année 2022 ne s’annonce pas sans des difficultés. Les efforts doivent porter sur l’amélioration des recettes publicitaires, sur l’amélioration des recettes de ventes de journaux et d’abonnements même si notre diffusion totale est stable sans oublier l’élaboration d’un nouveau projet pour la Fête de l’Humanité.
– Les hausses des prix de l’énergie alourdissent les coûts de gestion, tout comme les coûts d’impression avec des augmentations des prix de l’encre, les coûts de transport et de distribution avec la hausse des carburants et encore une augmentation très importante des coûts du papier, voire même une pénurie.
– Les coûts de diffusion des journaux ont augmenté de manière importante du fait de la destruction de la coopérative de distribution Presstalis. Ceci va peser sur l’économie de l’Humanité pour un coût supplémentaire de 319 000 euros.
– Une nouvelle étape inquiétante est engagée avec l’orientation du gouvernement de ne plus confier la distribution des journaux à La Poste, pour la transférer à des sociétés de portage. Ceci aura comme conséquence une lourde augmentation des prix de la distribution des journaux et des inégalités dans la régularité de la distribution sur certaines parties du territoire.
– Enfin la direction du journal a décidé de lancer une nouvelle souscription afin de se donner des moyens supplémentaires de développement qui accompagneront les nouvelles formules du quotidien, de l’hebdomadaire et du numérique dès 2022. La situation du groupe est bien meilleure que celle que nous avons connue en 2019. Cependant, la bonne santé relative de l’Humanité ne doit pas conduire à baisser la garde.
La Fête de l’Humanité
Comme vous le savez, une première visite du futur site de la Fête, sur l’ancienne base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne) est organisée aujourd’hui même. Le travail de conception partagée de cette nouvelle architecture va se poursuivre jusqu’en septembre afin d’examiner les meilleures conditions de son implantation. Quant à la dernière édition, rappelons-nous combien elle a été du plaisir partagé par des milliers de visiteurs. Le besoin de se retrouver était fort et s’est traduit par de la joie, des éclats de rire, des chants, des accolades — avec ou sans masque —, de véritables élans de fraternité et d’humanité. Cette fête était un pari financier (rappel des exigences du tribunal de commerce), un défi d’implantation avec moitié moins de stands et un risque sanitaire toujours potentiel. Donc, avouons-le, nous avons eu des doutes dès sa préparation jusqu’à l’éclosion de cette belle foule sentimentale.
Elle a aussi été une porte ouverte sur l’espoir pour déjouer les scénarios envisagés pour la présidentielle de 2022. Une envie d’en découdre des militants communistes avec leur candidat Fabien Roussel, qui a fait le plein lors de son meeting. La rencontre des gauches avec pour finalité de construire un pacte d’engagements communs pour les législatives. Bien entendu, un régal culturel, avec les spectacles produits sur les trois scènes… Afin de contribuer au manque à gagner financier et afin de faire face à l’exigence du tribunal de commerce, qui considère que les recettes de la Fête doivent être excédentaires d’au moins 500 000 euros, nous avons décidé, lors du dernier conseil d’administration, de verser 20 000 euros au fonds de dotation L’Humanité en partage, renforçant ainsi notre apport de départ.
Voilà pour l’essentiel de ce que je voulais vous dire au nom du bureau et du conseil d’administration sortants.
Remerciements
Je ne saurai terminer mon propos en adressant une série de remerciements :
– Aux adhérent·e·s de notre association qui renouvellent, année après année, leur adhésion et qui font vivre sur le terrain nos actions en assurant la promotion des titres et en créant des comités locaux. Je souhaite également la bienvenue aux nouveaux en leur souhaitant de prendre autant de plaisir que les plus anciens d’entre nous.
– Je veux également remercier, en votre nom, l’activité des bénévoles qui au siège assurent le suivi administratif de notre association et qui ne comptent pas leurs heures. Je pense à Claude Mourichoux, Josiane Comet, Joël Lumien, membres omniprésents du bureau.
– J’adresse de vifs remerciements aux membres du bureau particulièrement mobilisés pour animer la vie de notre association, formulent avec beaucoup de créativité des propositions pour développer le lien entre les lectrices et les lecteurs et assurent la promotion des différentes publications du groupe. Les membres du bureau sortant Claude Mourichoux et Claude Baudry.
– Enfin, permettez que je souligne particulièrement le travail de notre permanente, Séverine Jacqueray, sans laquelle nous ne pourrions développer l’activité avec autant d’intensité. Je vous demande de bien vouloir les applaudir.
Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour la durée de cet exposé, mais cela fait si longtemps que nous ne nous sommes rencontrés. En tout état de cause je vous remercie de votre attention.
Hervé Bramy, président de la Société des lectrices et lecteurs de l'Humanité
Saint-Denis, le 4 décembre 2021 — (photos Joël Lumien)
Et aussi :
– Les bilans d'activité de la S2LH de 2019 à 2021
– Le rapport financier 2019 et 2020
– Le vote des membres du conseil d'administration
– Les nouvelles formules de l’Humanité
– L'intervention d'ouverture de l'assemblée générale
Et aussi : les modèles de lettre dans le cadre de notre mobilisation pour la lecture de l’Humanité