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Des raisons d'espérer

La chronique de Claude Baudry
Vendredi 16
SEPTEMBRE 2016
1064

EDITORIAL. « Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi »

Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi. La logique est implacable. Il n’existe aucune raison de se ranger à l’idée qu’une fois la loi travail adoptée il faudrait accepter cet homicide volontaire sur le Code du travail. Ce qui a été fait peut toujours être défait. Le gouvernement a espéré qu’avec l’été s’apaise le souffle de la colère. Encore une erreur de jugement de sa part. Le front syndical a tenu bon. Aujourd’hui, il repart pour un tour, ajoutant à son souhait « d’abroger la loi » celui de « conquérir de nouvelles garanties sociales ». Face à tous ceux qui s’empressent de focaliser leur attention politique et médiatique sur les primaires et les débats boiteux de la campagne électorale, cette journée d’action rappelle l’urgence de la question sociale, que le pays profond continue de placer en tête de ses préoccupations.

Aujourd’hui, tout pousse à réduire le temps de travail. Le chômage de masse trouverait remède dans la mise en œuvre du « travailler moins pour travailler tous ». Les énormes gains de productivité gagnés grâce à la nouvelle vague de robotisation du travail seraient employés à bon escient. Le temps libéré serait fécond pour le vivre-ensemble, pour concilier plus harmonieusement vie professionnelle et privée, pour créer, se cultiver, s’engager, militer, fortifier la cohésion sociale.

Alors, plutôt que de passer son temps à chercher à se recaser dans une circonscription en vue de la déroute annoncée pour le PS à la présidentielle, Myriam El Khomri ferait bien d’écouter les conseils de nombreux syndicalistes : pour créer un choc de relance de l’emploi, mieux vaudrait ouvrir le chantier des 32 heures. La politique se régénère quand elle donne des raisons d’espérer. Les coups de butoir incessants des conservateurs ne sont pas parvenus à galvauder les valeurs de gauche. Dans les cortèges aujourd’hui, beaucoup de personnalités de la gauche alternative les porteront aux côtés des salariés. Pourtant, sans leur rassemblement, elles resteront semées au vent.

Par Paule Masson, (L'Humanité, jeudi 15 septembre 2016).

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