Et SFR deviendra Altice
La chronique de Claude Baudry
Mercredi 14
JUIN 2017
JUIN 2017
Patrick Drahi, fondateur du groupe Altice, continue de faire ses emplettes sur le marché convoité des droits sportifs. Son groupe vient de s’assurer, pour les années 2018 à 2021, les droits de la Ligue Europa de football (l’ex-coupe de l’UEFA) dont la finale opposait, la semaine dernière, Manchester United à l’Ajax d’Amsterdam. Compétition qui s’ajoute à la Ligue des champions, tout cela à la barbe de Canal+ et de BeIn Sports…
Cela reste du privé, il y a belle lurette que les chaînes gratuites, telles TF1 ou de France Télévisions, ont renoncé à s’aligner sur la fuite en avant des coûts. Mais la principale nouvelle concernant le groupe Altice est venue de New York, au siège basé aux Etats-Unis, d’où le magnat des médias a annoncé le regroupement mondial de tous ses actifs sous la même marque et le même logo, Altice.
Autrement dit, SFR va disparaître sous ce nom et devenir, d’ici à 2018, Altice, dont la « philosophie » s’est donné comme slogan « Ensemble sans limites ». On ne peut être plus clair.
Altice est basée aux Pays-Bas, plus avantageux fiscalement. Le groupe créé par Patrick Drahi il y a une quinzaine d’années à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) est implanté en France (SFR, BFM-TV, Libération, L’Express, Virgin, etc.), sans oublier la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion, au Portugal (Portugal Telecom), aux Etats-Unis (Cablevision, Suddenlink), où il est devenu le quatrième opérateur du câble, en Israël (Next TV), au Luxembourg où il a pris le nom d’Altice en 2001 avant de déménager aux Pays-Bas, en République dominicaine.
Aujourd’hui, Altice ambitionne de devenir une marque mondiale. La croissance du groupe Drahi est vertigineuse, en particulier depuis trois ans (passée de 3,2 milliards de chiffres d’affaires à 25 milliards). Mais Altice cumule aussi 50 milliards de dettes. Imagine-t-on un jeune couple sollicitant un prêt immobilier avoir la même complaisance de sa banque que monsieur Drahi auprès des siennes ?
« Il est clair que nous sommes un groupe ambitieux, nous allons continuer à regarder toutes les opportunités d’acquisition », a déclaré Dexter Goei, président d’Altice et directeur général d’Altice USA, ainsi que le rapporte le quotidien économique Les Echos, lors du voyage à New York.
A priori, les noms de marques du groupe en France (BFM-TV ou RMC, Libération ou L'Express) devraient toutefois perdurer… Ouf, même réunis dans le même espace au sud de Paris, Laurent Joffrin ne se trompera pas de bureau avec Christophe Barbier – qu’il croise déjà sur tous les plateaux – et Jean- Jacques Bourdin.
Cela reste du privé, il y a belle lurette que les chaînes gratuites, telles TF1 ou de France Télévisions, ont renoncé à s’aligner sur la fuite en avant des coûts. Mais la principale nouvelle concernant le groupe Altice est venue de New York, au siège basé aux Etats-Unis, d’où le magnat des médias a annoncé le regroupement mondial de tous ses actifs sous la même marque et le même logo, Altice.
Autrement dit, SFR va disparaître sous ce nom et devenir, d’ici à 2018, Altice, dont la « philosophie » s’est donné comme slogan « Ensemble sans limites ». On ne peut être plus clair.
Altice est basée aux Pays-Bas, plus avantageux fiscalement. Le groupe créé par Patrick Drahi il y a une quinzaine d’années à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) est implanté en France (SFR, BFM-TV, Libération, L’Express, Virgin, etc.), sans oublier la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion, au Portugal (Portugal Telecom), aux Etats-Unis (Cablevision, Suddenlink), où il est devenu le quatrième opérateur du câble, en Israël (Next TV), au Luxembourg où il a pris le nom d’Altice en 2001 avant de déménager aux Pays-Bas, en République dominicaine.
Aujourd’hui, Altice ambitionne de devenir une marque mondiale. La croissance du groupe Drahi est vertigineuse, en particulier depuis trois ans (passée de 3,2 milliards de chiffres d’affaires à 25 milliards). Mais Altice cumule aussi 50 milliards de dettes. Imagine-t-on un jeune couple sollicitant un prêt immobilier avoir la même complaisance de sa banque que monsieur Drahi auprès des siennes ?
« Il est clair que nous sommes un groupe ambitieux, nous allons continuer à regarder toutes les opportunités d’acquisition », a déclaré Dexter Goei, président d’Altice et directeur général d’Altice USA, ainsi que le rapporte le quotidien économique Les Echos, lors du voyage à New York.
A priori, les noms de marques du groupe en France (BFM-TV ou RMC, Libération ou L'Express) devraient toutefois perdurer… Ouf, même réunis dans le même espace au sud de Paris, Laurent Joffrin ne se trompera pas de bureau avec Christophe Barbier – qu’il croise déjà sur tous les plateaux – et Jean- Jacques Bourdin.
Claude Baudry